Dernier événement du cycle de rendez-vous de l’automne consacrés aux 40 ans de la politique de la ville, cette journée, organisée par le Commissariat général à l’égalité des territoires, s’est déroulée le 18 décembre à la Cité de l’architecture et du patrimoine de Paris. Mobilisés pour tous ces événements d’envergure nationale, les CRPV ont à nouveau répondu présents.
Dans son introduction, Serge Morvan, Commissaire général à l’égalité des territoires, a rappelé que ces rencontres nationales avaient été l’occasion de promouvoir une autre image des quartiers en soulignant les avancées (550 actions labellisées au niveau local et 20 au niveau national) et de mettre en avant la diversité des acteurs investis.
La matinée a été en partie consacrée à la présentation et la mise en débat d’une étude commandée par le Conseil National des Villes sur l’évolution de 1977 à aujourd’hui, des 103 quartiers concernés par l’expérimentation Habitat et vie sociale. Cinq trajectoires-types ont été dépeintes par Anne Sauvayre du cabinet FORS-Recherche en charge de l’étude. Ces travaux montrent à la fois une inscription durable de ces quartiers dans le champ de la politique de la ville mais également des dynamiques d’évolution différenciées, une partie de ces territoires témoignant même d’un renouveau notable en terme d’attractivité.
L’ensemble des résultats :
Le devenir des quartiers Habitat Vie Sociale (HVS)
Diversité des trajectoires de 1977 à nos jours
Les derniers travaux de l’Observatoire national de la politique de la ville sur les thèmes de la mobilité résidentielle des habitants des quartiers prioritaires (Rapport ONPV 2017) et des conditions de logement dans les quartiers prioritaires ont été ensuite présentés par Stéphanie Mas, responsable de l’ONPV.
Fabienne Keller et Patrick Braouzec, vice-présidents du Conseil national des villes (CNV) ont apporté leur témoignage. Ils ont rappelé que ces quartiers, à l’image souvent dégradée, restent en proie à des difficultés importantes notamment d’accès au droit commun en matière de sécurité, de santé, d’éducation… Les enjeux et difficultés chroniques de mobilisation du droit commun ont d’ailleurs fait l’objet de nombreux échanges avec la salle.
Mais ils ont également souligné à quel point, ces quartiers portaient aussi et de manière durable, des dynamiques positives de solidarité, de démographie, d’accueil des populations fragiles. Des compétences, des savoir-faire y sont présents et sont aujourd’hui sous-utilisés, faute peut-être d’une reconnaissance nationale de ce besoin de solidarité territoriale… et du rôle d’ascenseur social que les quartiers Politique de la ville continuent de jouer malgré tout.
La journée s’est poursuie avec trois tables rondes mêlant les regards de chercheurs, d’urbanistes, d’élus, de conseillers citoyens et de techniciens sur les questions suivantes :
Permanence, ruptures et perspectives des politiques urbaines
Transformations des quartiers et participation des habitants : vers de nouvelles formes d’urbanité ?
En quoi la Politique de la ville a modifié les modes de production de l‘urbain et le rôle des acteurs ?