Le 24 octobre s’est tenu à Paris un groupe de travail sur la politique de la ville. Bien normal au regard du poids de l’intercommunalité dans la gouvernance des contrats de ville !
Plusieurs centres de ressources ont accepté de rejoindre ce groupe de travail : Profession Banlieue, l’Irev, PQA, Villes et territoires, ResO Villes afin de témoigner et de participer aux réflexions de cette importante association territoriale qui regroupe 922 intercommunalités.
Au cœur des sujets : gouvernance et développement économique, conséquence de la loi notrE et de la loi Lamy qui ont profondément transformé le paysage territorial pour la politique de la ville, notamment.
Cette question intéresse et près de 50 personnes issues des territoires, d’institutions telles que le CGET, la Caisse des dépôts, Pôle emploi… étaient mobilisées pour cette première rencontre.
Au cours des échanges, on perçoit bien les enjeux de cette question du développement économique : quels liens entre les acteurs économiques et urbains, quelles types d’activités pérennes développer dans les QPV, comment permettre aux habitants des QPV d’accéder à toutes les opportunités professionnelles…
La présentation d’éléments quantifiés par l’observatoire de la politique de la ville a permis de redonner quelques références chiffrées, notamment la différence de 20 points d’activités entre celles et ceux qui habitent dans les quartiers sensibles par rapport aux autres territoires.
Au delà, les débats ont porté sur des questions essentielles : doit on ou pas développer une stratégie de développement économique liée spécifiquement aux quartiers prioritaires, comment comprendre les flux de population ( mais d’abord comment les étudier…) et leur impact sur l’activité dans les territoires? Comment renouveler l’approche du développement économique pour un développement social et territorial équilibré ?
Bien entendu, cette question du développement économique ne peut se traiter qu’au seul niveau des intercommunalités et les débats ont traité également de la place des Régions et de leurs rôles, des expérimentations portées via la Caisse des dépôts où d’autres organismes.
Des suites sont envisagées en 2018 pour poursuivre les échanges autour des sujets tels que l’accès des habitants aux opportunités, la question de la mobilité, de discriminations à l’accès à l’emploi…