Contribution au rapport sur l'opportunité de la création d'une fondation pour les quartiers prioritaires

Question de Ville, l’association des directeurs des centres de ressources Politique de la ville, s’est exprimé sur l’opportunité de créer une fondation pour les quartiers prioritaires. Dans une note parue le 23 mars, l’association reconnaît l’intérêt d’un tel projet, fait part de sa conception des initiatives éligibles au soutien que pourra apporté la fondation et relève quelques écueils à éviter. La mission conduite par Yannick Blanc, préfet du Vaucluse et président de la Fonda, en vue d’une Fondation pour les quartiers semble s’orienter dans ses premières conclusions vers la création de fondations territoriales au niveau local, soutenues par une fondation nationale pour la capitalisation, la mise en réseau et l’essaimage des projets innovants. Ce projet rencontre l’intérêt des centres de ressources pour plusieurs raisons : il répond aux besoins exprimés par les professionnels de la politique de la ville qui déplorent le manque de soutien aux initiatives innovantes portées par des habitants ou associations locales ; dans un contexte de rigueur budgétaire, il est important de pouvoir mobiliser des financements privés au bénéfice des quartiers, en complémentarité des subventions publiques ; un ancrage territorial des fondations est un parti pris essentiel pour un impact réel au bénéfice des quartiers ; les centres de ressources pourraient, en amont, repérer des initiatives éligibles et, en aval, capitaliser et essaimer les projets soutenus. Concernant les initiatives potentiellement éligibles, Question de Ville estime que ces projets doivent apporter de nouvelles réponses à des problématiques sociales, culturelles, économiques, environnementales... que ce soient des projets en émergence, en phase de mutation ou en plein extension. Enfin, l’association note 3 écueils que, selon elle, la fondation doit éviter : se focaliser uniquement sur des projets de développement économique très innovants et déjà consolidés ; créer un nouvel outil ou un nouveau cadre d’intervention qui ne serait pas véritablement articulé avec une politique de la ville; soutenir des projets qui n’auraient finalement que peu d’impact sur le développement des quartiers.